Les cours, ce n’était vraiment pas fait pour moi… Rien ne m’intéressait, et je n’avais absolument aucunes ambitions pour plus tard. Plus d’un m’ont dit que je finirais par trouver, mais je n’en suis pas si sûre. Je ne voulais pas finir prof, ou peut-être partir de l’école serait une option. C’était la pause de midi, je venais de sortir de mon cours du passe des tatouages et me voilà en train de déambuler dans les couloirs, n’ayant pas très faim. Mon sac en bandoulière sur mon épaule, je ne savais pas vraiment où aller. Je passais devant la bibliothèque mais j’avais tout sauf envie de me trouver là. Les bouquins et moi, ça faisait deux ! Depuis que le jour avec Meline, mon quotidien semblait de plus en plus monotone. Je ne l’avais pas revu depuis l’épisode avec le cerbère qui avait eu bien l’intention de nous croquer en deux, heureusement, on avait fait la pair. Puisque j’étais dans le troisième étage, je me rappelais de la vieille rumeur qui avait circulé dans l’établissement un moment donné. Apparemment, il serait possible qu’il y ait une salle secrète dont personne n’était sûr de l’existence. Je trouvais cela un peu débile, pourquoi est-ce qu’il aurait dans cette école un endroit secret ? Peut-être pour cacher quelque chose ou… Je ne sais pas, mais je n’y croyais pas du tout. Je souris intérieurement de la bêtise des élèves et de leur imagination trop étendue. Tournant à gauche, je sursautais. Après un instant, je compris que ce n’était rien que mon reflet dans un miroir. Un miroir, quel abruti l’avait placer là ?! Je secouais la tête, me moquant de ma propre stupidité. Je tournais en rond, il n’y avait rien à faire ici, mes joues prirent une teinte rouge alors que je devenais agacée. Je fis marche arrière, mais rentrait dans quelqu’un et cette fois-ci ce n’était pas mon reflet ! Je fis un pas en arrière, les sourcils un peu froncés avant de lâcher prise. A quoi s’énerver ? Une fille était devant moi, l’air aussi hébétée que moi sans doute. Je la regardais un instant sans rien dire. Brune, assez grande, qui avait à peu près le même âge que moi, mais je doutais qu’elle soit de la même maison que moi. Je n’avais jamais vu sinon.

-Désolé. Je n’ai pas regardé où j’allais.

Sans doute l’une des seules occasions que je m’excuserais, en plus de cela piteusement. Non, je n’étais pas du tout faite pour dire pardon à quiconque. Bref, ma voix était un peu basse, mes lèvres se transformèrent en un rictus presque invisible.